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Industrie électronique : entre défis et opportunités
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Comme nombre d’objets connectés, les Potagers Urban Cuisine nécessitent l’intégration de composants électroniques. Mais où en est l’industrie de l’électronique en France ? Quels défis doit-elle relever ? Comment répond-elle aux enjeux de développement durable ? Nous avons posé toutes ces questions à Mike Tavares, directeur commercial et achats chez Emka Électronique, l’un de nos partenaires basé dans le Loir-et-Cher.
Si les acteurs américains et asiatiques dominent le marché mondial de l’électronique, la France tire son épingle du jeu dans des domaines d’ingénierie comme l’aéronautique, la défense, le médical, la smart city... Et ce n’est pas près de s’arrêter. “On va assister à un développement de l’électronique dans les produits de demain, explique Mike Tavares. Un secteur comme l’aide à la personne va nécessiter la conception de systèmes et de matériels intelligents qui feront appel à l’IA et à la robotique. Même chose pour la smart city : l'Internet des objets (IoT) se déploie à grande vitesse dans notre quotidien, de l’éclairage à l’analyse de l’air, avec des ensembles autonomes et programmables.”
“Les américains et les pays asiatiques vont garder la mainmise sur les composants électroniques : ils ont la matière première, la R&D, les usines, le pouvoir décisionnel. Mais ça reste une industrie du futur pour la France, qui va prospérer sur les petites et moyennes séries, notamment dans des domaines comme l’aéro-défense, le ferroviaire ou les applications industrielles.”
Créer des appareils électroniques 100 % français, c’est possible ! Née en 2017, la French Fab défend ce modèle : elle incarne l’ensemble des acteurs qui souhaitent développer l’industrie française. “Les entreprises françaises doivent se battre pour arriver à fabriquer un maximum de produits dans nos territoires et, in fine, créer de l’emploi qualifié. L’enjeu au niveau de l’électronique, c’est une bonne conception : plus elle est pensée dans son industrialisation, plus les prix seront compétitifs. Les ingénieurs doivent donc penser à l’ensemble des opérations en amont pour optimiser les processus et automatiser les équipements.”
De plus en plus d’entreprises repensent leur façon de travailler, notamment au travers de leur démarche RSE. “On réfléchit au traitement du SAV des produits pour qu’il soit fait en France. Ça a du sens de faire un retrofit sur place, plutôt que de faire revenir des produits neufs de l’autre bout du monde !” Le Made In France pour les équipements électroniques correspond à une autre philosophie, qui est de produire de la valeur ajoutée en local. “Elle est souvent adoptée par les start-ups, qui ont en plus besoin d’accompagnement humain et professionnel.”
Les Potagers Liv et Amo ont été conçus et fabriqués par des artisans et industriels français avec des matériaux recyclés et durables.
Nos partenaires nous ont fait bénéficier de leur savoir-faire dans des métiers aussi variés que la menuiserie, le thermoformage, la métallerie ou l’électronique pour concevoir un produit industriel de haute qualité.
89 % de nos composants sont d’origine française, le reste étant des matières premières qu’on ne produit malheureusement pas dans nos territoires.
Comme l’ensemble des secteurs industriels, l’électronique professionnelle a subi les effets de la crise des composants et des semi-conducteurs, en 2020. “C’est la pire crise de ces 20 dernières années, raconte Mike Tavares. Nous sommes passés de 12 semaines de délai pour la plupart de nos matières premières à deux ans, voire plus ! Il a fallu réadapter notre chaîne logistique pour répondre au mieux aux besoins de nos clients.”
Emka Électronique avait anticipé en mettant en place, dès 2016, la méthode DDMRP. Cette méthode américaine protège les flux de produits en évitant de commander des matériaux en masse. “En se faisant livrer un peu chaque jour, on évite l’effet coup de fouet. On se réadapte en fonction de la consommation réelle du client, ainsi protégé dans la durée. Il faut néanmoins des volumes réguliers et peu de modifications de dossiers pour pouvoir mettre en place cette méthode.” Depuis l’an dernier, les délais sont de nouveau raisonnables, même si ce type de crise peut toucher à tout moment les entreprises de l’électronique.
Ces dernières années, l’industrie a pris conscience de la nécessité de fabriquer des produits plus durables. La conception électronique joue un rôle majeur dans cette équation. “Plus on crée un produit robuste, moins il va souffrir dans le temps, indique Mike Tavares. La gestion thermique est un bon exemple : on peut multiplier par deux la durée de vie d’une carte électronique de puissance en intégrant une dissipation thermique performante.”
Concernant la fabrication de composants, il existe une multitude de possibilités. “Il s’agit de s’adapter à la finalité du produit. Certains produits médicaux, à l’image des sondes, ont un usage unique. Ils ne nécessitent donc pas des circuits intégrés de qualité supérieure. Dans des domaines comme l’aéronautique ou la défense, les process et les contrôles sont plus exigeants, on a donc tendance à utiliser des circuits électroniques plus robustes.”
En France, l’indice de réparabilité est présent sur un certain nombre de références depuis 2021. Objectif : lutter contre l’obsolescence programmée en informant le consommateur sur le caractère réparable d’un produit industriel et ainsi allonger sa durée de vie. “Il y a eu une grosse évolution en la matière, constate Mike Tavares. Toutes les entreprises doivent maintenant créer les conditions nécessaires pour que la réparation soit effectivement possible. Par exemple, certains systèmes embarqués sont fixés pour ne pas subir d’attaques, à l’image des panneaux d’affichage extérieur. Comment faire alors pour les réparer ?”
De la même manière, certains composants comme les cartes électroniques sont difficilement recyclables et produisent des déchets électroniques. “On peut recycler les boîtiers, les câbles, mais il faudra encore de gros progrès en recherche et développement pour intervenir sur une carte. Selon moi, l'électronique à vocation à nous offrir des données précieuses pour aller vers une société plus durable. Vérifier sa consommation électrique, gérer son chauffage, tout cela est possible grâce à l’électronique. Le produit en tant que tel peut difficilement être vert, mais la data qu’il offre peut nous aider à l’être.”
La filière électronique, comme nombre d’entreprises françaises, a pris la mesure du changement climatique et s’engage de plus en plus dans une démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale. “Chez Emka Électronique, nous avons pris des engagements en matière d’égalité femme/homme et d’impact sociétal. Nous mesurons également notre empreinte carbone. Beaucoup de composants électriques et électroniques viennent de partout dans le monde, mais nous contribuons à inverser la donne en incitant nos clients à relocaliser leur SAV. La France doit devenir l’experte des applications électroniques à valeur ajoutée, orientées vers les humains.”
L’entreprise Emka a pris en charge l’assemblage des éléments électroniques de nos potagers avant leur production en série. Elle nous accompagne désormais pour optimiser nos fonctionnalités électroniques, toujours dans l’optique de proposer une expérience simplifiée et un produit durable.