Le dernier kilomètre logistique concerne le transport et la livraison de produits en zones urbaines. Cette fonction, souvent complexe, s’avère très coûteuse pour les entreprises et pour l'environnement. Comment tendre vers un dernier kilomètre logistique à la fois résilient et performant ? Et comment URBAN CUISINE a pris en compte cette donnée dans la chaîne logistique de ses produits ?
La logistique, le challenge des sites e-commerce
Le e-commerce en pleine croissance
Ces 30 dernières années, le commerce électronique a profondément modifié les habitudes d’achat et les modes de distribution. Avec la crise sanitaire, la vente en ligne a explosé dans le monde entier, au même titre que les plateformes de livraison de repas. Ces nouvelles façons de consommer soulignent une tendance de fond : celle d’une société à la demande, d’un besoin grandissant de flexibilité et de libre choix.
Dans son bilan sur le e-commerce en 2022, la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) fait état d’un Chiffre d’Affaires de 146,7 milliards d’euros. Et si les ventes de produits sur le web sont en recul de 7 %, cette baisse est peu significative, au regard du bond de 33 % effectué entre 2019 et 2021. Au total, le secteur représente 12,5 % du commerce de détail. S’il n’est pas devenu la norme, il répond à une exigence du consommateur : être livré chez soi, dans des délais de plus en plus courts.
Penser toute la chaîne logistique
Avec l’accélération du commerce électronique, des milliards de biens sont créés et acheminés chaque année dans le monde entier. Pour tous ces produits, de nombreuses actions doivent être exécutées et répétées au sein de trois grandes étapes : l’approvisionnement, la production et la distribution. C’est ce qu’on appelle la gestion logistique. Fonction hautement stratégique pour une entreprise, elle poursuit trois objectifs : optimiser la production, maîtriser les coûts et satisfaire le client.
Le dernier kilomètre logistique, en bout de chaîne, concerne les flux de marchandises urbains, ainsi que leur livraison. Il représenterait 30 % du coût total d’acheminement, mais aussi 20 % du trafic routier en France. Son impact financier et écologique pousse aujourd’hui les fournisseurs à trouver des solutions pour réorganiser et réinventer leurs opérations logistiques.
Dernier kilomètre logistique : impact sur l’environnement et solutions
Quel est l’impact du dernier kilomètre logistique sur l’environnement ?
Selon les chiffres de l’ADEME, le transport de marchandises serait responsable de 25 % du CO2 émis en ville. Quand on sait que 50 % du Diesel consommé en ville est utilisé pour des livraisons, et qu’une fois sur deux, le livreur trouve porte close, il y a de quoi s’interroger sur le dernier kilomètre logistique !
Son impact écologique est fortement lié à l’émergence de la livraison rapide. Pour les livraisons en 24h, ou même le jour J, le prestataire envoie des camions à peine chargés sillonner des zones de plus en plus larges. Un non-sens écologique ! L’impact humain est aussi significatif, avec une course à la rapidité dans les centres de tris des géants du e-commerce.
Les retours colis gratuits, notamment proposés dans le secteur du textile, sont un désastre pour l’environnement. Selon une étude du Global Consumer Survey de Statista, le retour produit s’est presque normalisé en Europe. En France, il concerne 39 % des achats en ligne ! De quoi doubler l’empreinte carbone d’un secteur déjà responsable d’une bonne partie des gaz à effet de serre dans nos villes.
Quelles solutions pour réduire l’empreinte carbone des flux de marchandises dans nos villes ?
D’après une étude OpinionWay menée pour Generix Group et l’Institut du Commerce, 87 % des Français se disent intéressés par une livraison plus verte. De nombreux acteurs de la logistique se sont emparés du sujet, conscients de l’urgence environnementale.
Certains e-commerçants affichent noir sur blanc l’impact écologique de la commande ou proposent à leurs clients de compenser les émissions carbone liées à l’acheminement de leurs achats en ligne. Une solution qui a ses limites, puisqu’elle fait porter la responsabilité du coût écologique au consommateur.
Alors, quelles autres solutions pour réduire l’empreinte écologique du dernier kilomètre logistique ?
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La livraison à vélo est une piste de plus en plus répandue dans nos villes. Les vélos cargos, biporteurs et triporteurs peuvent transporter jusqu’à 100 kg de denrées. La cyclo-logistique ne concerne pas les marchandises les plus volumineuses, mais revêt de nombreux avantages, notamment en termes de coûts et de facilité de d’exécution.
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Les véhicules utilitaires électriques sont également un moyen efficace de livrer en ville tout en réduisant ses émissions de carbone. Silencieux, ils ne génèrent pas de pollution sonore.
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La livraison peut aussi se baser sur des modèles collaboratifs. En tirant profit des trajets quotidiens des habitants, il est possible de recréer du lien, tout en évitant des déplacements carbonés.
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Les lockers, ces consignes en accès libre qui ont essaimé ces dernières années, pourraient aussi répondre à cet enjeu. Néanmoins, si le client ne vient pas récupérer son colis dans les temps, il est renvoyé à l’expéditeur, ce qui engrange de nouveaux déplacements.
- Autre solution : créer des centres de distribution à proximité des gares ou sur des friches industrielles. Ensuite, il s’agit de prendre le relais avec des transports durables !
De quoi favoriser l’émergence de solutions logistiques résilientes sur le dernier kilomètre logistique.
Le cas URBAN CUISINE : comment nous prenons en compte le dernier kilomètre logistique
Une logistique réduite en aval
Depuis ses débuts, URBAN CUISINE s'engage dans une conception éco-responsable de ses produits. Le Potager Liv, 100 % Made In France, est fabriqué à partir de matériaux locaux et durables. Les Mottes de Culture, conçues dans un laboratoire horticole français, ne contiennent pas d’engrais chimique. Pour concevoir, assembler et acheminer nos produits, nous avons choisi des partenaires français, concentrés dans l’ouest. Une bonne façon de réduire l’impact écologique de nos déplacements et de ceux de nos produits !
L’emballage est également l’un de nos piliers pour diminuer l’empreinte carbone de notre logistique en aval. Au début de l’aventure URBAN CUISINE, nos Mottes de Culture étaient emballées séparément, dans de petits cartons très esthétiques. Elles étaient expédiées dans un grand carton. Un jour, l’une de nos clientes nous a demandé si elle pouvait nous renvoyer les emballages pour les réutiliser. Ils étaient comme neufs, et cela lui semblait dommage de les jeter, même s’ils étaient recyclables. Ça nous a beaucoup fait réfléchir !
Avec notre partenaire, nous nous sommes penchés sur la question pour proposer un carton unique, que vous commandiez 4, 6 ou 8 mottes. Une simple cale en carton sépare les Mottes, emballées dans du papier de soie biodégradable. Nous avons ainsi réduit par trois la taille de l’emballage global, et donc son coût financier et environnemental.
Livraison et circuit court
Aujourd'hui, nos Mottes de Culture sont livrées avec La Poste, le seul logisticien qui achemine des colis dans la France entière, sans intermédiaire. Le groupe est engagé dans une démarche de livraison zéro carbone, avec l’une des plus grandes flottes électriques au monde. Comparé aux véhicules thermiques classiques, c’est 90 % d’émissions de CO2 en moins ! Pour éviter des déplacements supplémentaires, La Poste mutualise les trajets pour la distribution du courrier.
Pour le Potager Liv, nous avions également prévu de passer par ce prestataire logistique. Des essais très laborieux, liés au poids du Potager, nous ont contraints à passer par un transporteur multimodal. Ce choix, nous le faisons aussi parce qu’il répond à une expérience optimale pour nos clients, qui reçoivent un produit déjà monté et prêt à être installé. Nous n’excluons pas, à terme, la solution des vélos cargos pour la livraison en cœur de ville.
Le dernier kilomètre logistique est un sujet de fond qui devrait voir émerger de nouvelles solutions dans les prochaines années. Concluons en disant que le Potager Liv est à lui seul une réponse aux coûts environnementaux du dernier kilomètre logistique. En récoltant vos propres fruits, légumes et herbes aromatiques, vous participez à réduire toute la chaîne de livraison de ces produits, acheminés vers des entrepôts ou des supermarchés. Vous entrez dans l’ère du plus court des circuits courts, en produisant directement chez vous.